exposition
de l'hiver 2023/2024
(production
Association les Amis de la TEC)
Céline
Chicote
«13pi,
tour de piste»
Céline
Chicote
nous invite à voyager dans une toile de 42 mètres
de long, l’équivalent d’un tour de piste
de cirque.
En effet, quels que soient le lieu de la représentation
et le nombre de spectateurs, le diamètre de cette piste
sera toujours de 13 mètres. Il est lié à
la longueur de la chambrière de l’écuyer-e
qui, placé-e au centre, dirige l’allure des chevaux.
Cette constante permet aux artistes de garder des repères
immuables dans le temps et dans l’espace.
Aussi immuable que la nécessité pour les humains
de se déplacer, comme le font les peuples nomades et
les circassiens.
La question
du déplacement est centrale dans ce travail : Il ne s’agit
pas de regarder une succession d’images, mais d’évoluer
à l’intérieur de cette peinture, où
les personnages en mouvement font écho à notre
propre mouvement et d'accéder, par cette expérience
intime, à une forme d'universalité.
Céline Chicote
vit à Toulouse, elle expose généralement
dans des lieux ouverts au grand public.
Sa pratique artistique fait autant appel au travail manuel et
à un savoir-faire transmis, qu’au travail intellectuel
propre à la création artistique.
Elle fabrique des images pour représenter le corps et
son mouvement dynamique. Les temps de réalisations sont
visibles dans sa peinture, tout est encore présent, le
fond, le crayon, l’ébauche, les différentes
matières. Elle transforme et redonne à voir des
moments arrêtés, souhaitant retenir ces instants
suspendus tout en captant le mouvement et ses contradictions
: l'acharnement et l'abandon, l'équilibre et le déséquilibre,
la soumission et la confiance, l'apparence et la réalité.
Les modèles qui inspirent son travail sont issus de la
danse et surtout du cirque contemporain.
Exposition
Du 17 février au 17 mars 2024
Mercredi, vendredi, samedi & dimanche de 14h30 à 18h00
Conférence de Fabrice
Nesta "La peinture dans tous ses états"
Dimanche 17 mars de 10h00 à 12h00
La
maquette
l'exposition
Le
vernissage
Rencontres
La légende
de L'oiseau rouge
Autrefois
nous étions des oiseaux
On dit qu'à une époque, lorsque la terre était
encore mariée avec le ciel, les Roms étaient des oiseaux.
Ils volaient entre la terre et le ciel et rien ne pouvait les arrêter.
Ils trouvaient dans le ciel et sur la terre leur nourriture et ne
manquaient de rien. Ils vivaient libres et heureux.
Un jour, alors qu'ils volaient au-dessus de la terre, ils virent
un magnifique palais qui brillait au soleil. Alors ils descendirent
le voir. Ce palais était habité par de gros oiseaux
: des poules, des dindes, des oies et des canards. Ces gros oiseaux,
éblouis par la beauté des Roms-oiseaux leur offrirent
toutes sortes de bijoux précieux et les plus délicieuses
des friandises, et ils les invitèrent à rester avec
eux. Les Roms-oiseaux s'installèrent dans le palais et bientôt
devinrent tous gras et couverts de chaînes en or, de la tête
aux pieds.
Un seul oiseau n'avait pas touché aux friandises, ni ne voulut
se couvrir d'or. C'était l'oiseau rouge "e tchirikli
loli". Pendant longtemps il essaya de convaincre ses frères
que toutes ces richesses n'étaient pas bonnes pour eux et
qu'ils feraient mieux de sortir de ce château dans lequel
ils s'étaient eux-mêmes enfermés, mais hélas,
aucun ne voulut l'écouter.
Alors, "e tchirikli loli" s'éleva dans les airs,
monta très haut, très haut, et se jeta du haut des
cieux sur les pierres. C'est seulement à cet instant que
les Roms-oiseaux se réveillèrent. Ils commencèrent
à battre des ailes pour s'envoler dans les airs. Mais tout
l'or qu'ils portaient les tirait vers le bas et ils ne pouvaient
plus quitter le sol.
Soudain, une petite plume rouge, portée par le vent, fit
son entrée au palais et se posa aux pieds des Roms-oiseaux.
Alors, tout l'or tomba de leurs corps, mais leurs ailes n'obéissaient
plus. Ils étaient devenus trop gras et trop lourds, et ils
n'arrivaient plus à s'envoler. La petite plume rouge, emmenée
par le vent, quitta le palais et s'en alla errer sur les routes
de la terre.
Les Roms-oiseaux la suivirent comme ils le purent et, ne pouvant
plus voler, ils perdirent peu à peu leurs plumes. C'est ainsi
que, petit à petit, ils se transformèrent en humains.
Hommes de corps, oiseaux dans l'âme, ayant désappris
à voler à jamais.
On dit aussi que parfois, les Roms, dans leurs rêves, voient
un bel oiseau rouge traverser le ciel. Alors ils s'envolent à
leur tour pour suivre "e loli tchirikli" à travers
le ciel. Mais ça… c'est dans leurs rêves.
Légende tzigane de l’oiseau rouge
https://www.conte-moi.net/contes/legende-oiseau-rouge