Compléments
d'information :
exposition
du printemps 2024
(production
Association les Amis de la TEC)
Jean-Pierre
Brazs
«Cailloux
et embrouillaminis»
L'artiste pose
in situ la question du dessin et des lieux de son existence
: lieux de prélèvements de signes et lieux de
leurs transcriptions.
Ses cailloux, réalisés
en pliant et froissant en boules des dessins de la période
1981-1984, sont destinés à être un jour
entassés en effondrements, cassés, pliés
ou oubliés.
Ses embrouillaminis
sont des relevés de pétroglyphes, minutieusement
et systématiquement compilés et classés
en bases de données imaginaires, à partir de signes
volontaires ou fortuits prélevés dans des lieux
réels.
Chaque être,
chaque monde qui disparaît emporte avec lui ce qui n’a
pas été dit. Les paroles non prononcées
ont pourtant existé : retenues, enfouies, inavouables,
ébauchées parfois en gestes modestes, génératrices
de traces dérisoires sur l’épiderme des
apparences.
Les recueillir
oblige à voir des signes langagiers dans les écritures
incertaines qui peuplent les murs ou les rochers parce qu’une
main en a scarifié la peau ou parce que des forces physiques
ont provoqué des lignes de fractures : autant de signes
qu’un imaginaire peut animer et déchiffrer.
Jean-Pierre
Brazs a entrepris la collecte de ces modestes "écritures"
volontaires ou fortuites, persuadé qu’une langue
y est à l’œuvre et qu’il suffirait d’y
puiser des syllabes visuelles pour écrire la suite d’un
récit ébauché : ce qui pourrait se nommer
une survivance.
1969-1989
: Interventions artistiques dans
l'espace public et nombreuses expériences dans le domaine
de l'action culturelle (dont la direction de 1977 à 1980
de l'Atelier du Mur à Belfort, chargé d'une action
expérimentale dans le domaine des arts-plastiques et
du cadre de vie).
1989-2005
: sous le nom de Jean-Pierre Lavigne, nombreuses conceptions
dans le domaine de la muséographie scientifique (en particulier
pour la Cité des sciences et de l'industrie, Paris, le
Parc archéologique européen de Bliesbruck-Reinheim
ou le Musée national de préhistoire des Eyzies)
Depuis
1995 : nombreuses "interventions paysagères"
éphémères ou pérennes.
Depuis
2009 : recherches artistiques à partir de fictions
institutionnelles donnant lieu à des expositions, des
installations, des conférences, des publications.
Le centre
de recherche sur les faits picturaux, créé
en janvier 2009, a pour objectifs l'inventaire et l'étude
de faits picturaux réels ou imaginaires, passés,
présents ou futurs, volontaires ou involontaires.
La manufacture
des roches du futur, créée en juillet
2013, a pour principaux objectifs de décrire par tous
moyens scientifiques et poétiques les roches qui pourraient
se former sur terre dans des avenirs proches ou très
lointains et de réaliser des fac-similés de ces
hypothétiques matières géologiques.
Le musée
international du gravat, fondé en avril 2016,
est un observatoire d'effondrements. Par nature il n'est pas
"hors les murs" mais "sans murs". De fait,
toutes prévisions, traces et conséquences d'effondrements,
appartiennent à ses collections.
Entre 2015
et 2017 : en résidence d'artiste dans une île
imaginaire, dans le cadre de son projet « l'hypothèse
de l'île ».
Collections
publiques
Fonds national d’art contemporain, Paris / Musée
de Grenoble / Musée d'histoire contemporaine, Paris /
Musée du paysage, Verbania, Italie / Bibliothèque
historique de la Ville de Paris / Centre d'action culturelle,
Montbéliard / Collection départementale d'art
contemporain de Seine-St-Denis / Ville d’Aubervilliers.
Site de l'artiste
http://www.jpbrazs.com
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