printemps
2023
(production
association les Amis de la TEC)
TRANSLUXPHOTONPOSTFLASH
Jean-Luc Blanchet
François Giovangigli
Jean-Pierre Olinger
Damien Saillard
"Souvenir
écran "
Installation
in situ
Scénographie
:
Transluxphotonpostflash
François Germain
Présentation "Un
souvenir écran, dit Freud, remonte à l’enfance
et cache des traumatismes enfouis dans l’inconscient.
Souvent insignifiant, il protège la personne de l’effraction
dans le conscient des souvenirs refoulés.
Dans
notre installation in situ pour la TEC, la verrière occultée
avec du blanc d’Espagne, est la membrane métaphorique
de l’espace psychique dont les brèches laissent
entrevoir l’intérieur depuis l’extérieur."
Franck
Adebiaye & Sébastien Hayez pour la typographie du
visuel.
Florence
Debaecker : design textile.
L'exposition
Performances
samedi
3 juin à 18h00
"Enigma"
par Damien Saillard
Un personnage
sans visage vous chuchote des énigmes à l’oreille...
samedi
17 juin à 18h00
"Passage"
par Jean-Pierre Olinger
Danse
contemporaine et peinture, tissées sur la musique,
à la fois enregistrée et improvisée par Jean-Cohen
au saxophone.
vendredi
23 juin à 18h00
"Mickey
Mouse" par Jean-Luc Blanchet
Effacement
de la figure de Mickey, symbole du capitalisme,
accompagné par la musique envoûtante d’Estelle
Mouge.
Mercredi
28 juin à 18h00
"Inquiétante
étrangeté" par Jean-Pierre Olinger
Peintures
dynamiques au rétroprojecteur, avec en contrepoint
l'univers musical tantôt romantique, tantôt contemporain,
ou sonore
de Jean-Claude Guerre, compositeur, pianiste et violoniste.
Vernissage,
rencontre
TRANSLUXPHOTONPOSTFLASH
Issus
de la friche artistique lyonnaise CFA RVI (Conseil de la Friche
Autogérée Renault Véhicules Industriels), nous
concevons cette exposition comme un tournant dans l’histoire
de notre groupe qui s’est fédéré en 2013
autour d’un travail sur la lumière. Nous en sommes
aujourd’hui à notre cinquième projet d’exposition
collective dont trois ont été réalisés.
Dans
la lignée des peintres «clair-obscur» du 17 ème
siècle, des «artistes de la lumière» comme
Dan Flavin ou plus conceptuels comme Joseph Kosuth et de leurs néons,
notre groupe poursuit et synthétise un travail qui met la
lumière au centre de toutes nos préoccupations.
A
l’origine de la vie, du visible et de toute image, nous souhaitons
à travers sa mise en valeur, ré-enchanter le monde
avec des œuvres qui, mises en relation dans un espace obscur,
questionnent également l’espace d’exposition.
Genèse
du nom TRANSLUXPHOTONPOSTFLASH
Nous avons associé un qualificatif à chacun des artistes
fondateurs et un cinquième pour le groupe.
TRANS
pour signifier la préoccupation des artistes vis-à-vis
de la lumière à travers les époques ainsi que
la transdisciplinarité des pratiques artistiques au sein
de la friche et de notre groupe.
LUX
unité de mesure de l’éclairement lumineux, caractérise
l’intensité lumineuse reçue par unité
de surface.
PHOTON
est un quantum d’énergie associée non seulement
à la lumière mais aussi aux ondes électro-
magnétiques et aux rayons gamma. C’est la particule
élémentaire de la lumière.
POST
renvoie au concept de postmodernisme, post punk, ...
FLASH
est associé au big-bang, à la naissance des rayons
cosmiques, au trou noir.
Qui
sont-ils ?
Jean-Luc
Blanchet
"Pour
représenter mes souvenirs écrans, j’ai réalisé
des tableaux en effaçant la peinture.
Ainsi,
au lieu de procéder uniquement par ajout et application
de matières, j’ai procédé par soustraction,
par suppression, en enlevant et en retirant la peinture de la
toile.
Cette
infirmière représente un souvenir de mon internement
à l’hopital psychiatrique il y a deux ans, voulu
par mon père et mon frère, par pure jalousie."
Les
«souvenirs-écrans» sont des représentations
picturales de l’image mentale. Transparents, évanescents,
situés entre le visible et l’invisible, ils témoignent
de la vie de l’esprit. Ils forment une protection face au
réel e donnent
à travers la peinture un aperçu des pouvoirs de
l’imagination.
Après
des études aux Beaux-Arts de Lyon de 1996 à 1998,
j’ai travaillé dans différents ateliers, au
sein de plusieurs friches artistiques collectives et autogérées.
En parallèle, j’intègre en 2003 la galerie
Domi Nostrae, où j’exposerai pendant 15 ans aux côtés
des plus grands, comme Yan Pei Ming, Marc Desgrandchamps, Philippe
Cognée, Joyce Pensato, Nina Childress ou Christian Lhopital.
Je suis actuellement représenté par La Galerie Valérie
Eymeric, située à Lyon.
«Oter,
enlever, retirer, supprimer, défaire, soustraire, détruire,
mais aussi laver, frotter, nettoyer, telles sont les options retenues
lorsque j’élabore ma peinture au milieu des années
90. Le plus souvent, j’efface la peinture noire pour faire
apparaitre ou disparaitre des images au « réalisme
capitaliste », se voulant un reflet hypertrophique du paysage
chaotique mondial.
Peintre de l’anthropocène et de la collapsologie,
mon travail traite essentiellement des problèmes écologiques
tout en questionnant l’effacement de la peinture à
l’ère de la prolifération des images.»
LP
Né
en 1971
Vit à Lyon
[ liste
non exhaustive ]
Expositions
personnelles
2013 : [effacement], Galerie Domi Nostrae, Lyon
2016 : Il suffit d’une seconde pour effacer un monde,
Galerie Domi Nostrae, Lyon
2018 : Effacement, Magie, Ombre et Lumière, La Galerie,
Lyon
2019 : Trois Portraits, Le Point Nommé, Lyon
2020 : L’effacement de la civilisation et l’apparition
du « nouveau monde », La Galerie, Lyon
Expositions
collectives
2013 : SOLEIL NOIR faire face, Galerie Domi Nostrae, Lyon
2014 : Light is calling #1, salle Marcel Veber, Lyon
Virus, la bonne poissonnerie, Villeurbanne
2015 : Light is calling #2, espace culturel Polycarpe, Lyon
Parcours d’art épatant, château de Verschaüs,
Vivier
Dé-Figuration, Galerie Domi Nostrae, Lyon
(En résonance Biennale d’art contemporain de Lyon)
2016 : La force de la peinture (Autour de la culture française),
Virton (Belgique)
(Commissariat d’Athénaïs Rézette)
2017 : Les femmes que j’ai aimées ont un je ne sais
quoi qui
m’enchante, absolument, galerie Domi Nostrae, Lyon (avec
Philippe
Cognée, Yan Pei Ming, Joyce Pensato, Nina Childress...)
Peinture, bouture et mixture, centre d’art L’Attrape
Couleur, Lyon
L’insurgé, les Transversales, Crest
Transluxphotonpostflash, l’orangerie du parc, Lyon
Un paysage, Addict Galerie, Paris
Noir cest noir, galerie Domi Nostrae, Lyon
2018 : Pour en finir avec..., les Transversales, Crest
ON/OFF, Addict Galerie, Paris
2019 : Gin Fizz and Gin Tonic Project, Le Fargo, Lyon
Exposition collective, La Galerie, Lyon
Chaosmogonie, Villa Pionchon, Lyon
François
Giovangigli
"Partir
à Venise, la ville labyrinthe, la ville amoureuse, la ville
piège, pour se confronter à l’enfermement.
S’émerveiller
face à des cierges brûlant pour Marie Madeleine dans
l’espoir de guérir de l’incendie de mon atelier
en 2010.
Déambuler
au petit matin comme tant de fois adolescent en redescente de
lsd.
N’avoir
de souvenir de la naissance de ma petite sœur qu’un
premier sentiment d’extrême solitude.
Et
des trains à grande vitesse qui passent, comme le temps.
Tant
de souvenirs écrans et d’écrans de mémoire."
Il
sera fait de vos linceuls un écran où je peindrai
les souvenirs de vos chairs parfumées et pourrissantes.
Hallucinations
ou fantasmes.
Je
hanterai les ripailles vengeresses de mes amis, mes frères,
ma famille, ces fantômes à jamais réunis dans
l’errance.
Mon travail d’artiste peintre, après s’être
focalisé longtemps sur l’image de l’homme face
à la mort et à l’iconographie funéraire,
s’oriente logiquement vers l’organique, le corps,
les corps
célestes, le macrocosme et le microcosme. J’envisage
la peinture comme véhicule entre l’Un et l’Autre
au travers de mon propre corps. Elle constitue des étapes
contemplatives du voyage, du transfert d’énergie.
Depuis 2017, je travaille au rapprochement entre les arts plastiques
et la cuisine sous le nom : «le peintre cuisinier».
Expositions
Depuis 1988, j’expose à travers le monde en galeries,
musées et centres d’art.
Installations
Autour du concept de « Monument Provisoire » créé
en 1991 je réalise des installations monumentales montées
sur échafaudage en France, notamment dans la basilique St
Pierre pour l’inauguration du Musée d’art sacré
de Pont St Esprit, en Allemagne, Italie, Suisse et Japon.
Liens
avec le mouvement et l’image animée
Je travaille avec Yuko Kaseki et la troupe berlinoise de danse Butoh
Devilangelo à Berlin, Paris et Chartres, de 1994 à
1998. Je réalise un film sur mon travail à Paris et
Berlin-est : «Achtung Dépression» en 1995. De
1990 à 1999, je suis assistant décorateur et crée
des effets spéciaux pour le cinéma.
Friches
artistiques
Je participe à la création et l’organisation
de friches artistiques autogérées. De 1995 à
1998 le Pôle Pi à Paris, puis en 2004 la friche CFA
RVI et enfin la friche Lamartine à Lyon.
Jean-Pierre
Olinger
" Nonchalamment,
j’avance vers l’ombre de mes pas.
Se bousculent
joie, frayeur, rage et haine en un bouillonnement, qui transperce
les aponévroses de mes tripes pour se fixer tout contre
ce mannequin.
Oh ! Fureur de mon amour.
Automobile
en queue d’aronde où je me recroqueville au fond de
la banquette, tout
emmitouflé des raies de lumière, filtrant à
travers les platanes.
Devant,
perchée sur ce mannequin, le sentiment étrange d’une
mort annoncée au volant. Fantasme plutôt.
Angoisse
sourde et profonde, ravivée par quelques coups de pinceaux
fulgurants qui transpercent les voiles de mes nuits.
Sous
la couleur semblent poindre mes parents en noir et blanc, écran
à jamais disparu, pourtant présent le temps d’une
virée en brelle bleue de chez Motobécane."
«Infans»
Sous
le lit quelques poussières d’ange.
Où es-tu dit l’araignée ?
Non, ce n’est pas elle qui m’appelle.
C’est l’autre.
Elle grandit là-haut, baignée
d’une vive clarté.
Souffle fort, je te verrai dit l’ange.
Des poussières d’étoiles s’envolent.
Ca y est, je suis tout en haut sur un rai
de lumière.
J’ai suivi des cours à l’école d’art
de Valence au cours de mon adolescence puis aux Beaux-Arts de
Lyon où je me suis perfectionné en peinture avec
Pierre Peloux. J’étudie la gravure en taille-douce
avec Ricardo Licata à Venise.
Les représentations
et les mutations du corps sont mes principales préoccupations.
Passant du modèle vivant à des personnages dont
l’enveloppe charnelle est scarifiée, puis à
des figures squelettiques, j’explore aujourd’hui l’infiniment
petit dans une perspective vitaliste. Je réalise des microscopies
imaginaires révélées par des boîtes
lumineuses. Mon objet porte également sur la peau et ses
avatars.
Né
en 1950
Vit à Rillieux-la-Pape
[ liste non
exhaustive ]
Expositions
«Sous la charpente», exposition de gravures en taille-douce,
friche artistique Lamartine. Juin 2020
«Chaosmogonie», peintures, villa Pionchon, Lyon3,
plate-forme de la biennale d’art contemporain de Lyon 2019
Orangerie du Parc de la Tête d’Or, 2017
Confluences Polycarpe Lyon, 2015
Fête des lumières, installations, Lyon 2012, 2014
Performances
«De profundis», exposition ABI ABO Lyon3, 2012
«Dans le soleil et l’acier» Mishima, salle Astrée
Villeurbanne
Hommage à Gaudi et Ferdinand Cheval, palais idéal
Hauterives (26)
Scénographie
de théâtre
«Un tramway nommé désir», Théâtre
La Scène Parisienne, Paris,janvier à mars 2020
«Le père Noël est une ordure», Théâtre
l’Atrium, Tassin la demi lune (69)
«Ah Dieu que la guerre est jolie», Apollinaire, compagnie
lézards dorés. Tournée en 2018
Damien
Saillard
"Mon souvenir écran est un cauchemar,
récurrent entre mes dix et treize ans, qui cachait mon traumatisme
d’abandon.
Né
à Madagascar, je pars à l’âge de trois
mois pour la France avec ma mère enceinte de mon frère.
Mon
père officier de marine, reste là-bas. Un an et demi
plus tard, moi et ma mère retournons le
retrouver à Madagascar.
J’ai
alors vingt mois et mon petit frère est laissé en
France. Je tombe malade. Ma mère ne supporte pas les effets
de cette maladie et se met viscéralement en colère
chaque jour.
Elle
m’oblige à rester assis des heures. Au bout d’un
mois, mon père me remet aux mains d’un militaire qui
me ramène en France.
Ma
mère prise par la tristesse, n’arrive pas à
me dire au revoir.
— Toi qui hantait mes jeunes nuits dans ta combinaison noire
à points d’interrogation blancs. Ce cauchemar où
d’une barque avec des passagers, j’accostais
seul sur une île abandonnée pour me retrouver dans
cette ruine. Ce mouchoir blanc, qui s’agitait comme une lueur
et toi qui surgissait.
Tel
Œdipe, je fus chassé petit enfant par mes parents, de
Madagascar ma terre natale.
J’étais
souillé et impropre à rester avec maman. Quand elle
n’était plus là le noir descendit sur moi."
Une
série de photos d’ancêtres que je ne connais
pas m’a été confiée par une grande-tante,
peu avant son décès, pour que je les remette à
mon père qui n’a pas souhaité les récupérer.
Ces photos qui ont trouvé asile chez moi sont celles de personnes
défuntes dont j’ignore l’identité et l’histoire.
Cette mémoire familiale interpelle mon inconscient dans la
dimension psychogénéalogique.
Dans
mon monde polymorphe dialoguent les éléments et les
esprits. Un monde où les vivants sont connectés aux
forces de vie et de mort.
Natif de Madagascar, j’ai un rapport mystique avec le paysage
comme visage de la nature, comme entité à part, comme
émanation directe des forces telluriques, comme vision au-delà
du visible, comme connaissance pure.
La nature m’apprend. Le monde des esprits aussi.
Dans la baie d’Antsiranana ou je suis né, il y a une
île sacrée habitée par les esprits, le «Nosy
lonjo» qui est interdite aux vivants. J’exprime cette
magie des esprits et des éléments dans mes peintures
nommées «paysageries». Aussi dans la performance
«Rêves de forêt», où je me suis immergé
dans la forêt pendant 3 jours avec des draps blancs pour tisser
un trait d’union
entre ses rêves et mes rêves.
Dans les performances «videnoir », ouverte à
tou.te.s participant.e.s, ce sont les forces cosmiques du vide et
du noir de l’espace qui m’inspirent. Dans le roman visionnaire
de Barjavel, «La nuit des temps», je suis très
ému à la lecture de la civilisation Gondawa qui sut
vivre, il y a 900 000 ans, en harmonie avec les forces de la nature.
Expositions
personnelles
Rêves de forêt / Biennale d’art contemporain,
Resonance,
Friche Lamartine, Lyon 2019
Des jardins et des Gouffres / Galerie Terremer, Lyon 2016
Sans-titre / M.A.P.R.A.A, Lyon 2015
Expositions
collectives
Rêves de forêt / Titre a venir / CACL Centre d’art
contemporain,
Lacoux 2018
Transluxphotonpostflash / Orangerie du Parc, Lyon 2017
Trompes de Fallope a la sauce Gabriel / Festival d’art contemporain
«Les Itinerrances des poissons rouges», Valence 2013
Performances
Absorption «Rêves de forêt» / Friche Lamartine,
Lyon 2019
Infiniment la perte / Institut Français du Tchad, N’Djamena
2019 (Tchad)
Infiniment, la perte / Subsistances, Lyon 2018
ki / Halles du Faubourg, Lyon 2018
videnoir / Wandelism, Berlin 2018 (Allemagne)
videnoir / la Boîte à gants, Lyon 2018
mue / Espace 44, Lyon 2018
videnoir / Le Croiseur, Lyon 2017
jardin 23 / Centre d’art l’attrape-couleurs, Lyon 2016