"Souvenir écran "

Prochains rendez-vous :

Performance par Jean-Pierre Olinger
"Inquiétante étrangeté"

Mercredi 28 juin à 18h00

Conférence de Fabrice Nesta
"la lumière dans l'art"
dimanche 2 juillet de 10h00 à 12h00


Merci le Petit Bulletin Grenoble et Laetitia Giry


 

Compléments d'information :

printemps 2023
(production association les Amis de la TEC)

TRANSLUXPHOTONPOSTFLASH
Jean-Luc Blanchet
François Giovangigli
Jean-Pierre Olinger
Damien Saillard

"Souvenir écran "

Installation in situ

Scénographie :
Transluxphotonpostflash
François Germain

Présentation
"Un souvenir écran, dit Freud, remonte à l’enfance et cache des traumatismes enfouis dans l’inconscient.
Souvent insignifiant, il protège la personne de l’effraction dans le conscient des souvenirs refoulés.

Dans notre installation in situ pour la TEC, la verrière occultée avec du blanc d’Espagne, est la membrane métaphorique de l’espace psychique dont les brèches laissent entrevoir l’intérieur depuis l’extérieur."

Flyer

Site web

Remerciements :

Franck Adebiaye & Sébastien Hayez pour la typographie du visuel.

Florence Debaecker : design textile.

L'exposition

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Performances

samedi 3 juin à 18h00

"Enigma" par Damien Saillard

Un personnage sans visage vous chuchote des énigmes à l’oreille...


samedi 17 juin à 18h00

"Passage" par Jean-Pierre Olinger

Danse contemporaine et peinture, tissées sur la musique,
à la fois enregistrée et improvisée par Jean-Cohen au saxophone.

 


vendredi 23 juin à 18h00

"Mickey Mouse" par Jean-Luc Blanchet

Effacement de la figure de Mickey, symbole du capitalisme,
accompagné par la musique  envoûtante d’Estelle Mouge.

 


Mercredi 28 juin à 18h00

"Inquiétante étrangeté" par Jean-Pierre Olinger

Peintures dynamiques au rétroprojecteur, avec en contrepoint
l'univers musical tantôt romantique, tantôt contemporain, ou sonore
de Jean-Claude Guerre, compositeur, pianiste et violoniste.

 

Vernissage, rencontre

 

 

 

 

 

 

 

TRANSLUXPHOTONPOSTFLASH

Issus de la friche artistique lyonnaise CFA RVI (Conseil de la Friche Autogérée Renault Véhicules Industriels), nous concevons cette exposition comme un tournant dans l’histoire de notre groupe qui s’est fédéré en 2013 autour d’un travail sur la lumière. Nous en sommes aujourd’hui à notre cinquième projet d’exposition collective dont trois ont été réalisés.

Dans la lignée des peintres «clair-obscur» du 17 ème siècle, des «artistes de la lumière» comme Dan Flavin ou plus conceptuels comme Joseph Kosuth et de leurs néons, notre groupe poursuit et synthétise un travail qui met la lumière au centre de toutes nos préoccupations.

A l’origine de la vie, du visible et de toute image, nous souhaitons à travers sa mise en valeur, ré-enchanter le monde avec des œuvres qui, mises en relation dans un espace obscur, questionnent également l’espace d’exposition.

Genèse du nom TRANSLUXPHOTONPOSTFLASH
Nous avons associé un qualificatif à chacun des artistes fondateurs et un cinquième pour le groupe.

TRANS pour signifier la préoccupation des artistes vis-à-vis de la lumière à travers les époques ainsi que la transdisciplinarité des pratiques artistiques au sein de la friche et de notre groupe.

LUX unité de mesure de l’éclairement lumineux, caractérise l’intensité lumineuse reçue par unité de surface.

PHOTON est un quantum d’énergie associée non seulement à la lumière mais aussi aux ondes électro- magnétiques et aux rayons gamma. C’est la particule élémentaire de la lumière.

POST renvoie au concept de postmodernisme, post punk, ...

FLASH est associé au big-bang, à la naissance des rayons cosmiques, au trou noir.


Qui sont-ils ?

Jean-Luc Blanchet

"Pour représenter mes souvenirs écrans, j’ai réalisé des tableaux en effaçant la peinture.

Ainsi, au lieu de procéder uniquement par ajout et application de matières, j’ai procédé par soustraction, par suppression, en enlevant et en retirant la peinture de la toile.

Cette infirmière représente un souvenir de mon internement à l’hopital psychiatrique il y a deux ans, voulu par mon père et mon frère, par pure jalousie."


Les «souvenirs-écrans» sont des représentations picturales de l’image mentale. Transparents, évanescents, situés entre le visible et l’invisible, ils témoignent de la vie de l’esprit. Ils forment une protection face au réel e donnent à travers la peinture un aperçu des pouvoirs de l’imagination.


Après des études aux Beaux-Arts de Lyon de 1996 à 1998, j’ai travaillé dans différents ateliers, au sein de plusieurs friches artistiques collectives et autogérées. En parallèle, j’intègre en 2003 la galerie Domi Nostrae, où j’exposerai pendant 15 ans aux côtés des plus grands, comme Yan Pei Ming, Marc Desgrandchamps, Philippe Cognée, Joyce Pensato, Nina Childress ou Christian Lhopital.
Je suis actuellement représenté par La Galerie Valérie Eymeric, située à Lyon.

«Oter, enlever, retirer, supprimer, défaire, soustraire, détruire, mais aussi laver, frotter, nettoyer, telles sont les options retenues lorsque j’élabore ma peinture au milieu des années 90. Le plus souvent, j’efface la peinture noire pour faire apparaitre ou disparaitre des images au « réalisme capitaliste », se voulant un reflet hypertrophique du paysage chaotique mondial.
Peintre de l’anthropocène et de la collapsologie, mon travail traite essentiellement des problèmes écologiques tout en questionnant l’effacement de la peinture à l’ère de la prolifération des images.» LP

Né en 1971
Vit à Lyon

[ liste non exhaustive ]

Expositions personnelles
2013 : [effacement], Galerie Domi Nostrae, Lyon
2016 : Il suffit d’une seconde pour effacer un monde,
Galerie Domi Nostrae, Lyon
2018 : Effacement, Magie, Ombre et Lumière, La Galerie, Lyon
2019 : Trois Portraits, Le Point Nommé, Lyon
2020 : L’effacement de la civilisation et l’apparition
du « nouveau monde », La Galerie, Lyon

Expositions collectives
2013 : SOLEIL NOIR faire face, Galerie Domi Nostrae, Lyon
2014 : Light is calling #1, salle Marcel Veber, Lyon
Virus, la bonne poissonnerie, Villeurbanne
2015 : Light is calling #2, espace culturel Polycarpe, Lyon
Parcours d’art épatant, château de Verschaüs, Vivier
Dé-Figuration, Galerie Domi Nostrae, Lyon
(En résonance Biennale d’art contemporain de Lyon)
2016 : La force de la peinture (Autour de la culture française),
Virton (Belgique)
(Commissariat d’Athénaïs Rézette)
2017 : Les femmes que j’ai aimées ont un je ne sais quoi qui
m’enchante, absolument, galerie Domi Nostrae, Lyon (avec Philippe
Cognée, Yan Pei Ming, Joyce Pensato, Nina Childress...)
Peinture, bouture et mixture, centre d’art L’Attrape Couleur, Lyon
L’insurgé, les Transversales, Crest
Transluxphotonpostflash, l’orangerie du parc, Lyon
Un paysage, Addict Galerie, Paris
Noir cest noir, galerie Domi Nostrae, Lyon
2018 : Pour en finir avec..., les Transversales, Crest
ON/OFF, Addict Galerie, Paris
2019 : Gin Fizz and Gin Tonic Project, Le Fargo, Lyon
Exposition collective, La Galerie, Lyon
Chaosmogonie, Villa Pionchon, Lyon


François Giovangigli

"Partir à Venise, la ville labyrinthe, la ville amoureuse, la ville piège, pour se confronter à l’enfermement.

S’émerveiller face à des cierges brûlant pour Marie Madeleine dans l’espoir de guérir de l’incendie de mon atelier en 2010.

Déambuler au petit matin comme tant de fois adolescent en redescente de lsd.

N’avoir de souvenir de la naissance de ma petite sœur qu’un premier sentiment d’extrême solitude.

Et des trains à grande vitesse qui passent, comme le temps.

Tant de souvenirs écrans et d’écrans de mémoire."


Il sera fait de vos linceuls un écran où je peindrai les souvenirs de vos chairs parfumées et pourrissantes.

Hallucinations ou fantasmes.

Je hanterai les ripailles vengeresses de mes amis, mes frères, ma famille, ces fantômes à jamais réunis dans l’errance.


Mon travail d’artiste peintre, après s’être focalisé longtemps sur l’image de l’homme face à la mort et à l’iconographie funéraire, s’oriente logiquement vers l’organique, le corps, les corps
célestes, le macrocosme et le microcosme. J’envisage la peinture comme véhicule entre l’Un et l’Autre au travers de mon propre corps. Elle constitue des étapes contemplatives du voyage, du transfert d’énergie.
Depuis 2017, je travaille au rapprochement entre les arts plastiques et la cuisine sous le nom : «le peintre cuisinier».

Né en 1960
Vit à Aix-en-Provence

http://lepeintrecuisinier.fr

Expositions
Depuis 1988, j’expose à travers le monde en galeries, musées et centres d’art.

Installations
Autour du concept de « Monument Provisoire » créé en 1991 je réalise des installations monumentales montées sur échafaudage en France, notamment dans la basilique St Pierre pour l’inauguration du Musée d’art sacré de Pont St Esprit, en Allemagne, Italie, Suisse et Japon.

Liens avec le mouvement et l’image animée
Je travaille avec Yuko Kaseki et la troupe berlinoise de danse Butoh Devilangelo à Berlin, Paris et Chartres, de 1994 à 1998. Je réalise un film sur mon travail à Paris et Berlin-est : «Achtung Dépression» en 1995. De 1990 à 1999, je suis assistant décorateur et crée des effets spéciaux pour le cinéma.

Friches artistiques
Je participe à la création et l’organisation de friches artistiques autogérées. De 1995 à 1998 le Pôle Pi à Paris, puis en 2004 la friche CFA RVI et enfin la friche Lamartine à Lyon.


Jean-Pierre Olinger

" Nonchalamment, j’avance vers l’ombre de mes pas.

Se bousculent joie, frayeur, rage et haine en un bouillonnement, qui transperce les aponévroses de mes tripes pour se fixer tout contre ce mannequin.
Oh ! Fureur de mon amour.

Automobile en queue d’aronde où je me recroqueville au fond de la banquette, tout emmitouflé des raies de lumière, filtrant à travers les platanes.

Devant, perchée sur ce mannequin, le sentiment étrange d’une mort annoncée au volant. Fantasme plutôt.

Angoisse sourde et profonde, ravivée par quelques coups de pinceaux fulgurants qui transpercent les voiles de mes nuits.

Sous la couleur semblent poindre mes parents en noir et blanc, écran à jamais disparu, pourtant présent le temps d’une virée en brelle bleue de chez Motobécane."

«Infans»

Sous le lit quelques poussières d’ange.
Où es-tu dit l’araignée ?
Non, ce n’est pas elle qui m’appelle.
C’est l’autre.
Elle grandit là-haut, baignée
d’une vive clarté.
Souffle fort, je te verrai dit l’ange.
Des poussières d’étoiles s’envolent.
Ca y est, je suis tout en haut sur un rai
de lumière.


J’ai suivi des cours à l’école d’art de Valence au cours de mon adolescence puis aux Beaux-Arts de Lyon où je me suis perfectionné en peinture avec Pierre Peloux. J’étudie la gravure en taille-douce avec Ricardo Licata à Venise.

Les représentations et les mutations du corps sont mes principales préoccupations. Passant du modèle vivant à des personnages dont l’enveloppe charnelle est scarifiée, puis à des figures squelettiques, j’explore aujourd’hui l’infiniment petit dans une perspective vitaliste. Je réalise des microscopies imaginaires révélées par des boîtes lumineuses. Mon objet porte également sur la peau et ses avatars.

Né en 1950
Vit à Rillieux-la-Pape

[ liste non exhaustive ]

Expositions
«Sous la charpente», exposition de gravures en taille-douce, friche artistique Lamartine. Juin 2020
«Chaosmogonie», peintures, villa Pionchon, Lyon3, plate-forme de la biennale d’art contemporain de Lyon 2019
Orangerie du Parc de la Tête d’Or, 2017
Confluences Polycarpe Lyon, 2015
Fête des lumières, installations, Lyon 2012, 2014

Performances
«De profundis», exposition ABI ABO Lyon3, 2012
«Dans le soleil et l’acier» Mishima, salle Astrée Villeurbanne
Hommage à Gaudi et Ferdinand Cheval, palais idéal Hauterives (26)

Scénographie de théâtre
«Un tramway nommé désir», Théâtre La Scène Parisienne, Paris,janvier à mars 2020
«Le père Noël est une ordure», Théâtre l’Atrium, Tassin la demi lune (69)
«Ah Dieu que la guerre est jolie», Apollinaire, compagnie lézards dorés. Tournée en 2018


Damien Saillard

"Mon souvenir écran est un cauchemar, récurrent entre mes dix et treize ans, qui cachait mon traumatisme d’abandon.

Né à Madagascar, je pars à l’âge de trois mois pour la France avec ma mère enceinte de mon frère.

Mon père officier de marine, reste là-bas. Un an et demi plus tard, moi et ma mère retournons le retrouver à Madagascar.

J’ai alors vingt mois et mon petit frère est laissé en France. Je tombe malade. Ma mère ne supporte pas les effets de cette maladie et se met viscéralement en colère chaque jour.

Elle m’oblige à rester assis des heures. Au bout d’un mois, mon père me remet aux mains d’un militaire qui me ramène en France.

Ma mère prise par la tristesse, n’arrive pas à me dire au revoir.


— Toi qui hantait mes jeunes nuits dans ta combinaison noire à points d’interrogation blancs. Ce cauchemar où d’une barque avec des passagers,
j’accostais seul sur une île abandonnée pour me retrouver dans cette ruine. Ce mouchoir blanc, qui s’agitait comme une lueur et toi qui surgissait.

Tel Œdipe, je fus chassé petit enfant par mes parents, de Madagascar ma terre natale.

J’étais souillé et impropre à rester avec maman. Quand elle n’était plus là le noir descendit sur moi."

Une série de photos d’ancêtres que je ne connais pas m’a été confiée par une grande-tante, peu avant son décès, pour que je les remette à mon père qui n’a pas souhaité les récupérer. Ces photos qui ont trouvé asile chez moi sont celles de personnes défuntes dont j’ignore l’identité et l’histoire. Cette mémoire familiale interpelle mon inconscient dans la dimension psychogénéalogique.

Dans mon monde polymorphe dialoguent les éléments et les esprits. Un monde où les vivants sont connectés aux forces de vie et de mort.
Natif de Madagascar, j’ai un rapport mystique avec le paysage comme visage de la nature, comme entité à part, comme émanation directe des forces telluriques, comme vision au-delà du visible, comme connaissance pure.
La nature m’apprend. Le monde des esprits aussi.
Dans la baie d’Antsiranana ou je suis né, il y a une île sacrée habitée par les esprits, le «Nosy lonjo» qui est interdite aux vivants. J’exprime cette magie des esprits et des éléments dans mes peintures nommées «paysageries». Aussi dans la performance «Rêves de forêt», où je me suis immergé dans la forêt pendant 3 jours avec des draps blancs pour tisser un trait d’union
entre ses rêves et mes rêves.
Dans les performances «videnoir », ouverte à tou.te.s participant.e.s, ce sont les forces cosmiques du vide et du noir de l’espace qui m’inspirent. Dans le roman visionnaire de Barjavel, «La nuit des temps», je suis très ému à la lecture de la civilisation Gondawa qui sut vivre, il y a 900 000 ans, en harmonie avec les forces de la nature.

Né en 1971
Vit à Lyon

https://damiensaillard.tumblr.com/

[ liste non exhaustive ]

Expositions personnelles
Rêves de forêt / Biennale d’art contemporain, Resonance,
Friche Lamartine, Lyon 2019
Des jardins et des Gouffres / Galerie Terremer, Lyon 2016
Sans-titre / M.A.P.R.A.A, Lyon 2015

Expositions collectives
Rêves de forêt / Titre a venir / CACL Centre d’art contemporain,
Lacoux 2018
Transluxphotonpostflash / Orangerie du Parc, Lyon 2017
Trompes de Fallope a la sauce Gabriel / Festival d’art contemporain
«Les Itinerrances des poissons rouges», Valence 2013

Performances
Absorption «Rêves de forêt» / Friche Lamartine, Lyon 2019
Infiniment la perte / Institut Français du Tchad, N’Djamena 2019 (Tchad)
Infiniment, la perte / Subsistances, Lyon 2018
ki / Halles du Faubourg, Lyon 2018
videnoir / Wandelism, Berlin 2018 (Allemagne)
videnoir / la Boîte à gants, Lyon 2018
mue / Espace 44, Lyon 2018
videnoir / Le Croiseur, Lyon 2017
jardin 23 / Centre d’art l’attrape-couleurs, Lyon 2016


 

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